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 [fiction] Psychologie, psychologie

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lloyd
Flemmard du chaos
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lloyd


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MessageSujet: [fiction] Psychologie, psychologie   [fiction] Psychologie, psychologie Icon_minitimeMar 4 Mar - 16:51

Chapitre 1 : Jean le voyant.


Il n’était que cinq heures du matin, mais il se décida à se lever.

Tout d’abord, petite présentation du « il » : un homme d’environ trente ans (en fait, il en avait trente-deux), nommé Jean par l’état et « toi ! » par la plupart des autres gens. Des gens qui retenaient son nom, il avait fait ses amis, ou tout du moins son cercle de connaissance.

Jean, puisque c’était son nom, pensa appeler une de ses connaissances, mais hésita. Il est vrai qu’il était encore tôt, et pas besoin de lire dans les pensées des gens pour savoir qu’il ne valait mieux pas les déranger avant le lever du soleil.

Et lire dans les pensées, Jean le pouvait, justement.

Il abandonna donc l’idée d’un appel matinal et se dirigea vers sa cuisine, pour préparer un petit déjeuner.

Jean avait lu quelque part qu’un petit déjeuner devait être copieux ; et avait aussi remarqué que la majorité de la population de la ville y croyait dur comme fer. Sa confiance parfaite dans l’humanité le poussait donc à des repas matinaux frugaux, quand il n’étaient pas inexistants. Une petite tartine, une tasse de thé, ça allait bien…

Il fit cependant une entorse ce matin : il avait du temps à perdre. Il commença à réchauffer suffisamment d’eau pour deux ou trois tasses pleines, sortit sa réserve de gâteaux, et se détendit dans sa chaise.

Bien entendu, il connaissait son pouvoir, en usait et en abusait. On le trouvait perspicace, doué pour résoudre les énigmes : il cherchait simplement la réponse dans l’esprit de son interlocuteur.

Maintenant, avançons-nous un peu plus dans son caractère : il y a encore quelques années, il voulait simplement rendre service. Il avait supposé que devenir psychologue serait le meilleur moyen d’y parvenir.

Cependant, après quelques années, il en a eu assez d’attendre des heures pour que ses clients lui disent ce qu’il avait lu au départ. Cette frustration l’avait aigri, il était devenu extrèmement égoïste et présentait à trente-deux ans toutes les caractéristiques du sexagénaire déçu. Si les gens le supportaient, c’était simplement pour ses « merveilleuses capacités logiques ». S’ils savaient que c’étaient les leurs !


Son eau était chaude, il versa la première tasse et laissa son thé infuser. Il avait bien sûr abandonné son travail de psychologue, et se servait de ses talents pour abuser les crédules. Il se faisait passer pour un voyant. Et gagnait une fortune de cette manière.


Il en eut marre après sa seconde tasse. Il partit donc, le soleil se levait à peine. Une majorité de l’humanité aurait sans hésiter déclaré se spectacle magnifique, « Un chef d’œuvre de mère nature » (Jean avait déjà entendu l’expression), et auraient regretté de ne pas s’être levée plus tôt afin de l’observer.

Pas Jean.

Sa triste routine le menait toujours par le même chemin vers sa roulotte de voyant. Il avait installé son bureau dans une roulotte parce que ça faisait plus « vrai » ; et pour cette même raison, une boule de verre trônait sur la table. Jean s’installa et attendit.

Un optimiste passa à portée. Jean détestait les optimistes, la plupart du temps, leurs pensées niaises étaient dominantes, et affleuraient : il fallait à peine se concentrer pour les percevoir. Et dans une foule, ces pensées avaient tendance à cacher celles plus profondes, plus intéressantes.

Jean, à trente-deux ans, n’avait guère qu’un plaisir : écouter. Il s’introduisait dans les pensées de la populace, et écoutait. Il se moquait des idiots, flattait les puissants, glanait la connaissance des savants, évitait les cruels, et…

Sursautait lorsque la porte s’ouvrait à la volée. L’optimiste était entré. Crétin.

‘Bonjour’, fit-il. ‘Vous voulez écouter votre bonne aventure ? C’est vingt euros.’

L’homme ne répondit pas. Pas grave, de toute façon, Jean se concentra un peu et observa ses pensées. Il apprit ainsi qu’il n’était pas seul, que la police encerclait sa roulotte, que les services secrets fouillaient sa maison et que les extraterrestres venaient envahir la tête…

Minute… Il se moquait de lui, là !

Jean comprit trop tard. L’homme était derrière lui et l’assommait avec sa boule de verre qui faisait si « vrai »...
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MessageSujet: Re: [fiction] Psychologie, psychologie   [fiction] Psychologie, psychologie Icon_minitimeJeu 6 Mar - 11:57

Jean se réveilla dans une cave.

On dit qu’il se réveilla, c’est bien gentil, mais en fait, il revint à lui, tenta de se lever comme après une sieste, sentit une bonne douleur vers l’arrière de son crâne et retomba dans l’inconscience.

Son deuxième essai fut plus fructueux : fort de cette première expérience, il décida d’observer les alentours dans la position où il était, c’est à dire face contre terre. Il en eut vite fait le tour, alors il écouta.

Il n’entendit rien. Ca voulait dire : pas de gardes ! On le laissait sans surveillance ! Ah-ha, ils n’auraient pas dû me sous-estimer…

Il se releva, doucement cette fois. Il put avoir un aperçu plus précis de ce qui l’entourait. Il était dans une cave, environ 20m², les murs nus. Il n’avait même pas de lit… Si quelqu’un pensait pouvoir le retenir dans ces conditions…

Il se dirigea vers la porte, tenta de l’ouvrir… Elle glissa toute seule, et silencieusement sur ses gonds. Eh bien, il avait rarement vu une évasion aussi facile ! Il allait sortir, quand il entendit : ‘Surprise !’

Jean referma la porte en hâte et se réfugia dans un coin sombre de sa cellule. Comment était-ce possible ? Une machine ? Un homme qui dissimulait ses pensées ? Jean ignorait que c’était possible…

Il ne fut pas laissé à ses questionnements plus longtemps : un homme entra.

Il était plutôt grand, plus que Jean en tous cas, et mieux bâti. Cheveux noirs, yeux noirs, vêtements noirs… Pas de doute cet homme aimait le noir. D’ailleurs, il n’avait pas mis d’ampoule dans la cave, et ne portait pas de lampe torche pour éclairer les sombres couloirs, dehors.

Plus effrayant encore, Jean ne percevait pas ses pensées. Il arborait une expression pensive, et l’homme dit :
‘Eh bien, on se demande pourquoi mes pensées sont inaccessibles ?’
Jean ne voyait pas l’utilité de mentir. Aussi, il répondit :
‘Exactement. Vous avez une réponse à fournir ?’
‘Oui : je les cache, tout simplement. Vous ne pensiez pas que si peu de concentration était nécessaire pour tout savoir sur quelqu’un, si ?’
Si
‘Non, bien sûr que non.’
‘Bien. En tous cas, sachez que vous n’êtes pas prisonnier, ici. Vous pouvez sortir quand vous voulez. Mais sachez qu’au dehors de cette cellule, les gardes ont ordre de tirer à vue.’
‘Donc je ne peux pas sortir ?’
‘Si. Mais survivre à cette sortie est plus qu’improbable’.
Génial…
‘Et tous vos hommes dissimulent leurs pensées ?’
‘Bien sûr.’ Un temps. Puis ‘Je suis certain que vous vous demandez « pourquoi il est venu ? »…’
Pas du tout. Essaie encore, Mr je lis dans les pensées !
‘C’est exactement ça ! Vous lisez dans mes pensées !’
‘Oh, c’est une simple déduction…’
C’est pas la modestie qui t’étouffe, en tous cas, vieux…
‘Alors, pourquoi êtes-vous venu ?’
‘Pour vous faire une offre. Je vous libère, vous travaillez pour moi, et je vous donne des informations sur les télépathes.’
T’as tout à fait compris mes motivations, toi ! Rejoindre d’autres gars qui lisent dans mes pensées… Et puis quoi, encore ?
‘Ma foi, ça paraît acceptable. Ne pourriez-vous pas me donner les informations tout de suite ?’ Comme ça, je pourrais me tirer la tête toute pleine de connaissance
‘Non. Les termes de mon offre ne sont pas discutables. Je vais vous laisser un peu de temps pour réfléchir.’
‘Ah ? Et vous pourriez me laisser un lit ? J’ai toujours cru qu’on réfléchissait mieux à tête reposée…’

Mais Jean s’adressait alors au vide, l’homme était déjà parti. Alors il s’adossa au mur, et réfléchit.
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